L’organisation internationale de normalisation (ISO) vient de publier le guide ISO 26000.
86 pays, 2/3 des pays membres de l’ISO ont voté l’approbation de ce nouveau texte qui détermine l’application de principes du Développement Durable dans les organisations.
Devant la nécessité de clarifier le concept de Responsabilité Sociétale,
devant aussi le développement de textes nationaux (en France : le guide SD21000),
et enfin devant la nécessité de garantir une économie viable qui contribue au progrès social équitable dans un environnement vivable aux ressources limitées,
un consensus a été adopté avec ce texte ISO26000.
l’ISO26000 :
expose les principes fondamentaux de la Responsabilité Sociétale des organisations,
définit deux pratiques de la Responsabilité Sociétale (identifier sa responsabilité sociétale et identifier ses parties prenantes et ses relations avec celles-ci),
établit les sept questions centrales à traiter dans son organisation responsable (la gouvernance de l’organisation, les droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local),
et fournit un cadre pour la mise en pratique et l’intégration de la Responsabilité Sociétale dans l’ensemble de son organisation.
L’ISO26000 n’est pas une norme d’exigences dans le cadre de démarches volontaires de mise en œuvre. Ce texte ne peut donc pas faire l’objet d’une certification tierce partie comme par exemple pour ISO9001 ou ISO14001.
Mais avec les préoccupations politiques et médiatiques grandissantes (crise économique, sommet de Copenhague, troubles psycho-sociaux dans certaines entreprises, délocalisations – relocalisations,…), des organisations cherchent à se différencier et souhaitent valoriser, ou simplement « étalonner », leurs pratiques en matière de Responsabilité Sociétale (quête de sens, éthique, développement durable, relations sociales responsables…).
Les organismes de certifications sont donc dès à présent « sur le marché » pour proposer des outils d’évaluation de ces bonnes pratiques de Responsabilités Sociétale : TUV STAR de Tüv Rheinland, CAP26000 de Bureau Veritas, AFAQ26000 de Afaq-Afnor…
Gageons que ce nouveau « business » est lui-même fondamentalement socialement et sociétalement responsable, en ne perdant pas de vue le sens de ces activités pour les entreprises évaluées comme pour les organismes évaluateurs : développer l’engagement éthique, authentique et militant dans la mise en pratique du Développement Durable dans les organismes !…