Entre une vision négative de l’expression de l’émotion au travail (« mettez vos états d’âme au vestiaire ! ») et une vision moraliste des émotions (« la bonne émotion, c’est la joie au travail ; les autres, c’est pour les faibles : pas de ça chez nous ! »), il est temps de reconnaître le rôle et les mécanismes des émotions… ces émotions qui ne peuvent évidemment pas être mises de côté, à l’entrée de l’entreprise !…
Un nouveau marché gagné, l’arrêt d’un projet commun, la perte d’un emploi, un changement d’organisation ou tout simplement de son chef, etc…
Les émotions ressenties à ces occasions, qu’elles génèrent des sensations négatives ou positives, sont des signaux, des messages, des voyants qui nous signalent des besoins à satisfaire ou insuffisamment satisfaits.
Quelques repères :
PEUR de l’inconnu, des dangers, du futur…
- quels comportements négatifs possibles ? fuite, sidération, agressivité…
- quels besoins à satisfaire et donc quelles réactions possibles du manager ? donner de l’info ou des garanties, établir des contrats, un engagement…
TRISTESSE d’une séparation, d’une perte, d’un passé révolu…
- quels comportements négatifs possibles ? retrait, renferment, dépression…
- quels besoins à satisfaire et donc quelles réactions possibles du manager ? réconfort nécessaire, « boucler » la fin d’une histoire, apporter une aide, reprendre de nouveaux contacts diversifiés…
COLERE après une frustration, une injustice, un dommage corporel ou matériel…
- quels comportements négatifs possibles ? rage de l’impuissance…
- quels besoins à satisfaire et donc quelles réactions possibles du manager ? écouter cette colère tout en garantissant qu’elle ne sera pas dommageable (interdire l’agression contre les autres ou contre soi), reformuler, apaiser…
Pour développer : http://pygmalioneducation.free.fr/pages/emotionsdansletravail.pdf
Et pour finir, un petit aperçu sympathique de l’intelligence émotionnelle avec une gentille « torture » : The marshmallow test – original vidéo.